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C’est un bon plan, je te dis. Une boîte disco rien que pour les petits, avec jus de fruits au bar, boule à facettes, DJ, et ce qu’il faut de conneries pour que les lardons se sentent à l’aise. On ne socialise jamais assez tôt les enfants. C’est une boîte de nuit qui est en fait une boîte de jour. On ouvrirait le week-end et le mercredi après-midi. Limite d’âge : sept ans. Après, on n’entre plus. Et parents strictement interdits, bien sûr. Tu imagines la révolution ? Et pour les finances, c’est parfait : moins de personnel que dans les crèches, tu penses bien, à 7 ans ils savent se torcher le cul tout seuls. J’ai réfléchi au prix d’entrée. Il sera élevé, on ne fait pas dans le caritatif. On vend du fun et aussi de la valeur artistique ajoutée. On dira que, par une pratique précoce de la danse, nous développons la perception artistique du corps chez l’enfant, les bobos aimeront, c’est vendeur. Pour les autres il y aura toujours les colonies de vacances. Tu vois, pour moi, un truc comme ça c’est presque un engagement philosophique : donner à l’humain un maximum de liberté le plus tôt possible. Du côté des politiques, le retour est assez favorable, ils sont rassurés : pas d’adultes, pas de pédophiles ! Et bien sûr, un personnel irréprochable, ça, faudra vérifier plutôt deux fois qu’une, ce serait trop con qu’un truc pareil foire juste parce qu’un gamin se serait fait tripoter la quéquette par un malade. Bref, je crois que j’ai tout dit, et l’offre est ferme : cinquante pour cent des bénefs. Ça me ferait vraiment plaisir qu’on soit ensemble sur ce coup-là, les mômes c’est ce qu’on a de plus sacré.